Maiakovski

Владимир Владимирович Маяковский

14 avril 1930, le poète est mort...p1080192-1.jpg

Il était grand, immense, tonitruant. Il avait des amours de géant. Il était une légende.

Sa poésie doit être si belle en russe... Il avait un charisme incroyable, et il était excellent orateur.

Les traductions, souvent très imparfaites,  nous laissent entrapercevoir des fulgurances inouïes.

Il a inventé le futurisme russe. Il a fait de la prison, il a connu la misère, il a été un des acteurs de la révolution bolchévique. On a beaucoup décrié sa caution politique, on a parlé de récupération, on l'a associé aux heures les plus sombres de l'URSS. Il a été adulé, encensé, sifflé, haï, persécuté... Il a connu la gloire et le désenchantement.

On parle des femmes qu'il a aimé, de la femme, Lili Brik,celle qu'il a aimé à travers le siècle, d'Elsa Triolet, et des autres....

On le connaissait bien à Paris. Avec son double mètre il était une des figures de Saint Germain des Prés, sa mâchoire carrée, et ses yeux si intenses qu'on les devine magnétiques même sur les portraits qui nous restent de lui.

p1080191-1.jpg"je connais le pouvoir des mots

je connais le tocsin des mots

pas de ceux qu'applaudissent les loges

des mots pour qui les cercueils jaillissent de la terre

pour défiler sur leurs pattes de chêne..."

 

 

Notre premier pochoir de Maiakovski, au coin de la rue Leon Frot, en 1987. Il est resté sur son panneau de bois au moins trois ans, alors que le mur se couvrait de tags.

Il s'agit du fameux portait à la blouse jaune.

 


Ça étincelle,
ça scintille,
ça brille
et
cela bruit —
un nuage
ou bien
des esprits
qui glissent sans bruit.

 Fresque du lycée Rodin (détail)